Château
Châtillon-en-Bazois - NIÈVRE SUD

Ce château historique, classé Monument Historique, est un joyau architectural situé à la frontière du Morvan, dans un site inscrit au patrimoine de l'UNESCO. Construit au XIIIe siècle, avec un second château ajouté au XVIIe siècle, il s'étend sur un parc d'environ 6 hectares labellisé "jardin remarquable".

Le château est érigé sur un éperon rocheux surplombant la plaine du Bazois, à l'emplacement d'une ancienne forteresse des Sires de Châtillon datant de l'an 900. Ceinturé par le canal du Nivernais à l'est et la rivière d'Aron au nord, il a été démantelé par les troupes de Louis XI avant d'être reconstruit à la fin du XVe siècle. Le logis a subi plusieurs rénovations depuis.

De l'ancienne forteresse, il reste le château du XVe siècle de 1210m², les communs du XVIIe siècle d'environ 800m², réhabilités en une magnifique structure connue sous le nom de "petit château", ainsi qu'une tourelle du XIIIe siècle à la pointe de l'éperon, ajoutant une certaine élégance à l'ensemble.

Le rez-de-chaussée du château propose une salle de chasse, un vaste salon, une salle à manger et un cellier du XIIIe siècle. La cuisine, datant du XVe siècle, est équipée d'une cheminée, d'un tournebroche du XVIIe siècle et d'une chambre froide, avec une décoration inspirée des codes esthétiques de la Renaissance. Une cuisine professionnelle est également présente. Les étages sont desservis par un escalier principal en vis, un escalier de service en vis et un ascenseur.
Le premier niveau comprend une galerie menant à une vaste salle de réception, une bibliothèque, une salle de musique et trois chambres, chacune avec sa salle d'eau.
Au deuxième niveau, un couloir de distribution mène à un bureau situé en partie basse de l'ancienne chapelle, six chambres avec salle de bains et un salon. Certaines salles d’eau sont équipées de pierres de Bourgogne, ajoutant une touche d'élégance et de tradition. Le troisième niveau comprend six chambres lumineuses, dont cinq avec salle d’eau/bains, et un grenier.

Chaque pièce a préservé de magnifiques éléments architecturaux, notamment des plafonds voûtés en berceau, des plafonds à voûtes sur croisées d'ogives, des plafonds à la française peints, ainsi que des plafonds en forme de carène de bateau renversé. Certains murs sont enrichis de boiseries et de motifs décoratifs qui renforcent l'atmosphère classique. Les sols, quant à eux, sont ornés de larges dalles de pierre ou de parquets.

Le bâtiment du XVIIe siècle, situé au sud du château et entièrement remanié, est composé d'un bar accueillant avec salon et cheminée, d'une cuisine fonctionnelle, d'une vaste salle de réception avec un plafond à voûtes d’arêtes, donnant sur une terrasse couverte ainsi qu'une terrasse avec piscine chauffée et hammam. Au premier niveau, on trouve deux suites élégantes et une chambre avec salle de bains. Au deuxième niveau, une grande salle de réunion, trois chambres avec salle de bains et un appartement T3 couronné par un grenier.

La tour circulaire du XIIIème, située au nord du château, fait face au jardin à la française. Cette tour défensive a été aménagée en un luxueux appartement par Pierre Marie Lejeune, dessinateur et sculpteur de renom.

Le jardin, classé remarquable, s'étend sur 5,8 hectares et allie beauté et diversité. Ce lieu enchanteur comprend un parc paysager conçu par le comte de Lavenne de Choulot en 1830, un jardin à la française offrant une vue imprenable sur la vallée, ainsi qu'un ancien potager et un jardin des bassins, accessibles par un tunnel pittoresque. Un sentier s'étend vers le sud, traversant un bois et menant jusqu'au canal du Nivernais, qui est privatif.

La richesse architecturale, avec des éléments datant du XIIIe au XVIIe siècle, témoigne d'un patrimoine préservé et d'une attention particulière portée à la rénovation.

Les éléments protégés classés Monuments Historiques sont les façades et toitures du château, les communs et la tour circulaire, son escalier en vis et les caves voûtées du château, ses murs de soutènement, les terrasses et les jardins(inscription par arrêté du 24 octobre 1989).